Skip to Content

0.4 Conséquences fonctionnelles pour la posture

Conséquences fonctionnelles pour la posture

L’organisation embryologique des tissus explique pourquoi la posture est le résultat d’une interaction permanente entre systèmes sensoriels, structures mécaniques et régulations nerveuses.

Les trois feuillets embryonnaires, bien que distincts à l’origine, forment très tôt un continuum fonctionnel :

  • L’ectoderme apporte la sensibilité et la commande nerveuse.
  • Le mésoderme fournit les structures de soutien et de transmission mécanique.
  • L’endoderme influence la posture par ses liens viscéraux et neurovégétatifs.

A. Interface mécano-sensorielle

  • La jonction dermo-épidermique (ectoderme ↔ mésoderme) est un lieu d’échanges mécaniques et sensoriels :
    • Les contraintes mécaniques sur la peau ou le fascia sont traduites en signaux nerveux par les récepteurs cutanés et fascials.
    • Ces signaux sont intégrés par le SNC pour ajuster le tonus musculaire.
  • Les fascias (mésodermiques) sont innervés par des fibres sensitives issues de l’ectoderme, ce qui permet une boucle directe entre contrainte mécanique et réponse posturale.

B. Résonance tissulaire

  • Une stimulation cutanée (ex. : pression plantaire) peut moduler l’activité musculaire profonde via les voies afférentes sensitives.
  • Inversement, une contraction musculaire modifie la tension fasciale et donc la stimulation des récepteurs cutanés.
  • Cette résonance explique pourquoi un travail local (ex. : libération fasciale plantaire) peut avoir des effets à distance (ex. : relâchement cervical).

C. Intégration viscéro-somatique

  • Les organes endodermiques sont suspendus et reliés au squelette par des fascias viscéraux (mésodermiques).
  • Une tension viscérale (ex. : adhérence post-chirurgicale) peut se transmettre aux chaînes myofasciales et modifier la posture globale.
  • Les afférences viscérales, via le système nerveux autonome (ectodermique), peuvent influencer le tonus musculaire et la perception corporelle.

D. Conséquences cliniques et fonctionnelles

  1. Adaptations posturales chroniques
    • Une contrainte tissulaire persistante (cicatrice, tension fasciale, restriction viscérale) entraîne une adaptation tonique qui peut devenir un schéma postural stable.
  2. Perturbations sensorielles
    • Une diminution de la sensibilité plantaire ou cutanée réduit la précision des ajustements posturaux.
  3. Effets à distance
  • Une stimulation ou une restriction locale peut avoir des répercussions sur des zones éloignées via les lignes myofasciales et les boucles réflexes.

E. Exemple clinique

  • Cas : patient présentant une cicatrice abdominale post-appendicectomie.
  • Mécanisme : adhérence viscéro-fasciale → traction sur la ligne myofasciale antérieure → modification de la lordose lombaire → adaptation tonique des muscles cervicaux.
  • Résultat : douleurs cervicales chroniques d’origine indirecte, améliorées par un travail fascial abdominal.

Évaluation
0 0

Il n'y a aucune réaction pour le moment.

pour être le premier à laisser un commentaire.